La violence, vécue par le chef des casques bleus |
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>Port-au-Prince
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L’Organisation des Nations Unies a déployé 5 missions en Haïti depuis 1993. La dernière, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), a pour but d’aider le gouvernement haïtien à rétablir un état de droit. Critiquée au début pour sa passivité, la MINUSTAH a commencé à faire une différence fin 2006 avec des opérations musclées dans les bidonvilles. Son ex-chef Edmond Mulet nous raconte comment ses troupes ont pu arrêter plus de 800 gangsters. (photo : minustah) |
Le rapport ambigu entre la MINUSTAH et les Haïtiens |
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>Port-au-Prince
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Les rapports entre la MINUSTAH et les Haïtiens ont souvent été tendus. Certains l’ont accusée d’user excessivement de la force et de faire de nombreux morts parmi les civils. Mais les Haïtiens sont divisés. Pour Markus Garcia, journaliste et éditorialiste célèbre en Haïti, son pays a encore besoin des casques bleus. (photo : minustah) |
Les médias, cibles des partisans |
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>Port-au-Prince
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Au moins 6 journalistes ont été assassinés depuis 2001 en Haïti. La liberté de la presse en Haïti relève d’une conquête quotidienne, selon Vario Sérant, directeur de la rédaction de Tele Haïti, une chaîne privée attaquée en 2004 par des partisans d’Aristide. |
«Une culture de la violence» |
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Laurent burkhalter |
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L’éclairage du sociologue haïtien Laennec Hurbon |
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« Il y a une culture de la violence en Haïti au niveau des classes dirigeantes. Historiquement, ceux qui détenaient le pouvoir se sont toujours sentis menacés par le peuple. Pour ne pas se faire renverser, ils ont toujours pratiqué un terrorisme d’état, une sorte de colonisation interne. Les Tontons Macoutes et les Chimères en sont les exemples.
Il y a une culture de la violence dans la mesure où les dirigeants se considèrent comme au-dessus des lois, et la plupart des institutions font barrage aux revendications d’égalité des couches populaires. En revanche, le peuple n’entretient pas une culture de la violence. Les paysans, par exemple, disposaient d’un système propre de gestion des conflits qui évitait l’escalade de la violence.
Aujourd’hui, la violence dans la rue est la conséquence d’une instrumentalisation du peuple par les couches dirigeantes qui lui ont fourni des armes pour servir leurs intérêts. Pour preuve, la violence existe moins en province que dans la capitale, lieu de concentration de pouvoir. »
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A découvrir cette semaine:
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A propos:
Dossier réalisé par Laurent Burkhalter.
Montage: Charles D. Fischer
Graphisme: Richard Charrier, Flexstudio, Genève
Remerciements à Arnaud Robert
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Présentation
Entre l’été 2003 et le printemps 2004, Haïti sombre dans la violence suite à l’hostilité populaire envers le régime corrompu du président Jean-Bertrand Aristide. Après le départ forcé de ce dernier et une transition politique houleuse, les chefs de gangs prennent le pouvoir dans certaines zones et le pays s’enfonce encore plus dans le chaos. Un calme précaire revient en 2007 grâce notamment à l’ONU.
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1492 : découverte d’Haïti par Christophe Colomb, massacres des indigènes et début de l’esclavage.
1801-04 : révolte d’esclaves mené par Toussaint l’Ouverture, guerre contre Napoléon, déclaration d’indépendance
1843-1915 : chaos politique. Sur les 22 chefs d’état pendant cette période, 20 sont assassinés ou contraints à l’exil
1915-34 : occupation américaine, les inégalité sociales se creusent
1957-68 : dictatures de François « Papa Doc » et Jean-Claude « Baby Doc » Duvalier, exactions de leur force paramilitaire privée, les « Tontons Macoutes »
1990-91 : élection du prêtre anti-duvaliériste Jean-Bertrand Aristide, aussitôt renversé par un coup d’état militaire, et forcé de s’exiler
1994 : embargo international contre le nouveau régime militaire
2000-04 : retour d’Aristide, qui se lie avec des gangsters (« Chimères ») pour mater l’opposition, corruption de son régime, mécontentement populaire, nouvel exil
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La violence en quelques chiffres
- 10 kidnappings par jour en décembre 2005 à Port-au-Prince
- 100 morts par jour entre septembre et décembre 2004 (Médecins Sans Frontières)
- 170 000 armes légères en circulation (Small Arms Survey)
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Mourir d’une balle en Haïti, ou d’ennui en Suisse
> Port-au-Prince
1:23 min
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«Couper les têtes, brûler les maisons»
>TElEjournal
1:19 min
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Les opérations de la MINUSTAH
> PORT-AU-PRINCE
3:32 min
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La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti
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La prolifération des armes
Une étude sur Haïti de Small Arms Survey
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Le rapport de Reporters Sans Frontières sur Haïti
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Le dossier du CICR sur Haïti
Le Comité international de la Croix-Rouge est présent en Haïti depuis 1994. Sur son site, il résume ses activités sur place. www.cicr.org/... |
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Le dossier complet sur Haïti
Pour tout savoir sur Haïti, visitez le dossier concocté par l'équipe de tsrdécouverte.
Carte, statistiques, histoire et fiches thématiques sur les épisodes-clef du pays.
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Copyright tsr.ch 2007
Les opinions évoquées dans ce dossier ne représentent pas les positions du CICR. tsr.ch est seule responsable du contenu et de l’approche éditoriale de ce dossier
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